Le Forum économique mondial de Davos, autrefois centré sur les questions financières, élargit désormais son champ d'action pour répondre aux mutations profondes du monde du travail. Face à l'automatisation et l'intelligence artificielle, les leaders mondiaux se retrouvent en Suisse pour repenser l'éducation et identifier les compétences qui façonneront l'avenir professionnel.
L'évolution du Forum de Davos face aux enjeux éducatifs
Le Forum économique mondial, cette réunion annuelle de personnalités influentes dans les Alpes suisses, a considérablement modifié son agenda au fil des années. La question des compétences et de la formation s'impose aujourd'hui comme un axe central des discussions entre chefs d'État, PDG et experts internationaux.
De la finance à l'éducation: transformation des priorités à Davos
Les rapports présentés à Davos, notamment le « Future of Jobs Report 2025 », révèlent une transformation majeure du marché du travail d'ici 2030. On y annonce la création nette de 78 millions d'emplois, résultant d'un mouvement plus large: 170 millions de nouveaux postes contre 92 millions supprimés. Cette dynamique touche 22% des emplois mondiaux. Les métiers de première ligne connaîtront une forte croissance, tout comme les secteurs des soins, de l'éducation, et bien sûr les domaines de l'IA, de la robotique et des systèmes énergétiques.
La formation continue au cœur des discussions entre leaders mondiaux
Les analyses présentées à Davos montrent que 40% des compétences professionnelles actuelles seront obsolètes d'ici peu. Cette réalité pousse 77% des employeurs à planifier l'acquisition de compétences en intelligence artificielle pour leurs équipes. Dans le même temps, 41% prévoient une réduction d'effectifs via l'automatisation. La formation continue s'impose comme une réponse à cette volatilité du marché du travail. Les participants au Forum soulignent l'importance de développer la pensée analytique, la créativité et la résolution de problèmes complexes pour naviguer dans un environnement professionnel en constante mutation.
Les compétences identifiées comme prioritaires pour demain
Le Forum économique mondial de Davos joue un rôle clé dans l'identification des transformations qui façonneront l'avenir du travail. Selon les analyses présentées lors de ce sommet, le marché de l'emploi va connaître des bouleversements majeurs d'ici 2030, avec une augmentation nette de 78 millions d'opportunités professionnelles, résultant de la création de 170 millions de nouveaux postes et de la disparition de 92 millions d'autres. Cette transformation touchera 22% des emplois actuels, signe d'une mutation profonde du paysage professionnel mondial.
Intelligence artificielle et analyse de données dans le cursus moderne
Les compétences numériques dominent le tableau des aptitudes les plus recherchées pour l'avenir. D'après le rapport Future of Jobs du Forum économique mondial, l'IA et le Big Data figurent au sommet des compétences en forte croissance. Cette tendance se confirme par le fait que 50% des employeurs prévoient de réorienter leurs activités vers l'intelligence artificielle, et 77% planifient d'acquérir des compétences en IA pour leurs collaborateurs. Dans le même temps, les réseaux et la cybersécurité, ainsi que la culture technologique générale, deviennent des prérequis sur le marché du travail. La maîtrise des technologies ne se limite pas à leur utilisation : les capacités de conception et de programmation sont également valorisées. Pour répondre à ces besoins, on observe une montée en puissance de la formation en ligne, avec une multiplication par quatre du nombre d'actifs demandant à se former via des plateformes numériques entre 2019 et 2020.
Soft skills et adaptabilité: les atouts recherchés dans un monde changeant
Au-delà des compétences techniques, les qualités humaines prennent une valeur grandissante dans un environnement professionnel volatil et incertain. La pensée analytique, la créativité et la résolution de problèmes complexes apparaissent comme des aptitudes fondamentales. L'apprentissage actif et la curiosité intellectuelle deviennent des atouts durables dans un monde où 40% des compétences requises sur le lieu de travail devraient évoluer. Le leadership et l'influence sociale restent des talents prisés, tout comme la résilience, la flexibilité et l'agilité face aux changements. Cette évolution reflète la nature d'une économie qualifiée de VUCA (volatile, incertaine, complexe et ambiguë). Face à l'automatisation potentielle de 45% des tâches actuelles selon McKinsey, l'agilité relationnelle constitue un avantage concurrentiel décisif, englobant la coordination d'équipe, l'intelligence émotionnelle et les capacités de négociation. Les employeurs valorisent ces qualités humaines, 88% d'entre eux estimant que, malgré l'avancée technologique, le jugement et la créativité humaine resteront irremplaçables.
Coopération public-privé pour transformer les systèmes éducatifs
Le Forum économique mondial de Davos met en lumière la nécessité de repenser l'éducation face aux mutations profondes du marché du travail. Selon les données présentées, 22% des emplois seront transformés d'ici 2030, avec une création nette de 78 millions d'opportunités professionnelles. Cette évolution rapide impose une adaptation des systèmes éducatifs, qui ne peuvent plus fonctionner en vase clos. La collaboration entre acteurs publics et privés devient alors un levier majeur pour préparer la main-d'œuvre aux compétences du futur.
Initiatives conjointes entre entreprises et gouvernements présentées à Davos
Les discussions à Davos ont fait émerger plusieurs partenariats stratégiques entre le secteur privé et les autorités publiques. Face au constat que 40% des compétences professionnelles actuelles deviendront obsolètes dans les prochaines années, de nombreuses entreprises s'engagent aux côtés des gouvernements. Ainsi, 77% des employeurs prévoient déjà d'intégrer la formation à l'intelligence artificielle dans leurs plans de développement. Les programmes de requalification se multiplient, notamment dans les domaines de la prise de décision analytique, la résolution de problèmes complexes et la pensée créative. La transformation numérique accélérée par la pandémie a également modifié les modalités d'apprentissage, avec quatre fois plus d'actifs demandant des formations en ligne entre 2019 et 2020. Ces initiatives répondent à l'inquiétude des organisations, puisque 63% d'entre elles identifient le manque de compétences comme un frein à leur développement.
Les projets pilotes qui redéfinissent l'apprentissage à l'échelle mondiale
Des expérimentations novatrices émergent sur tous les continents pour réinventer l'éducation. Les projets pilotes présentés à Davos mettent l'accent sur l'acquisition des dix compétences identifiées comme fondamentales pour 2025 : pensée analytique, apprentissage actif, résolution de problèmes complexes, analyse critique, créativité, leadership, maîtrise technologique, programmation, résilience et raisonnement. Face à un monde qualifié de VUCA (volatile, incertain, complexe et ambigu), ces programmes visent à développer l'adaptabilité des apprenants. Les initiatives les plus remarquées intègrent des formations hybrides où l'expertise technique se combine avec l'agilité relationnelle. L'automatisation touchera jusqu'à 45% des tâches actuelles selon McKinsey, ce qui pousse à valoriser les aptitudes spécifiquement humaines comme la créativité et l'intelligence émotionnelle. Les projets pilotes les plus prometteurs s'appuient sur des plateformes numériques tout en conservant des interactions sociales fortes, anticipant que 16% de la requalification professionnelle s'effectuera via des formations en ligne d'ici 2025.
La transformation du marché du travail face à l'automatisation
Le Forum économique mondial de Davos s'est penché sur l'avenir du travail, analysant les mutations profondes qui façonnent nos économies. Les rapports « FutureofJobs » présentent un tableau à la fois stimulant et préoccupant des évolutions attendues sur le marché de l'emploi mondial d'ici 2030, sous l'influence de la révolution numérique et de l'automatisation.
Les métiers qui disparaissent et ceux qui émergent avec la révolution numérique
D'après les prévisions du Forum économique mondial, nous assisterons à une transformation majeure avec une augmentation nette de 78 millions d'opportunités d'emploi d'ici 2030. Cette évolution résulte d'un double mouvement : la création de 170 millions de nouveaux postes contrebalançant la suppression de 92 millions d'emplois existants. Au total, 22% des emplois seront touchés par cette transformation.
Les métiers de première ligne comme les ouvriers agricoles, chauffeurs-livreurs et ouvriers du BTP connaîtront une forte croissance, contrairement aux idées reçues sur l'automatisation. Les secteurs des soins et de l'éducation verront également une augmentation notable des besoins en main-d'œuvre. La demande de spécialistes en intelligence artificielle, robotique et systèmes énergétiques explosera, 50% des employeurs prévoyant de réorienter leurs activités vers l'IA.
McKinsey indique que 45% des tâches actuelles pourraient être automatisées, ce qui transformera de nombreux métiers sans nécessairement les faire disparaître. Face à cette mutation, les compétences techniques et relationnelles les plus recherchées incluent l'intelligence artificielle, le Big Data, la cybersécurité, la culture technologique et la pensée créative.
Préparation à l'économie VUCA: résilience et agilité professionnelle
L'économie VUCA (volatile, incertaine, complexe et ambiguë), mise en avant par le Forum Économique Mondial dès 2020, exige une adaptation constante des travailleurs. Selon les données recueillies auprès de 291 entreprises mondiales représentant plus de 7,7 millions d'employés, 40% des compétences requises sur le lieu de travail vont évoluer dans un avenir proche.
Pour rester compétitifs, les professionnels doivent développer leur résilience, leur flexibilité et leur agilité. La capacité d'apprentissage continu devient une qualité fondamentale, 63% des employeurs considérant le déficit de compétences comme un frein au développement. L'agilité relationnelle constitue un atout majeur, incluant la coordination d'équipe, l'intelligence émotionnelle et la négociation.
Les données montrent que 87% des cadres RH anticipent un manque de compétences dans leur entreprise. Pour y remédier, 77% des employeurs prévoient d'acquérir des compétences en IA pour leurs collaborateurs, bien que 88% estiment que la technologie ne remplacera pas totalement l'humain, soulignant l'importance irremplaçable de la créativité et du jugement humain.
La formation continue s'impose comme une nécessité, avec une multiplication par quatre des demandes de formation en ligne entre 2019 et 2020. Les entreprises qui investissent dans le développement des compétences de leurs employés maintiennent leur avantage concurrentiel tout en fidélisant leurs talents dans un contexte où la moitié des travailleurs auront besoin d'une requalification d'ici 2025.